Júlia Colom (Majorque, 1997) a appris « El Cant de la sibil•la » à sept ans. Ce chant traditionnel existe depuis des siècles à Majorque et est encore transmis au fil des générations. Elle doit cette connection artistique et personnelle à son grand père, qui l’a introduite à la musique traditionnelle de l’île, connue sous le nom de tonadas, quand elle était petite.
À 18 ans, elle déménage à Barcelone pour entamer des études vocales. C’est durant cette période qu’elle approfondit ses connaissances en improvisation jazz, en composition et en production musicale tout en explorant les communautés rurales de Majorque à la recherche d’habitants qui chantent encore ces chansons populaires de l’île, pour les apprendre et enrichir sa culture musicale.
Les compositions de Julia sont le résultat de ce parcours si particulier. L’influence folklorique des tonadas sur sa musique est incontestable et fait partie de son ADN. On peut le constater en écoutant son premier album, Miramar (2023), qui mélange chansons traditionnelles et compositions originales. C’est une célébration de la transmission orale et des différentes vies qu’une chanson peut avoir. Si elle ajoute des textures électroniques dans cet album, c’est la voix — accompagnée quasi systématiquement d’une guitare classique — qui prédomine.
